Il me semble porter toujours
Le poids de ta tête sur mes genoux
Il me semble poser encore
Ma main consolatrice sur ton cou
Il me semble pleurer encore
Avec toi le chagrin d'un fils
Il me semble chanter toujours
L'amour d'une soeur pour son frère défunt
Il me semble crier l'espoir
Mêlé à la déserrance des âmes éperdues
Il me semble marcher toujours
Dans les décombres des alcôves
Marcher infiniment vers le zénith
Des rendez–vous secrets de la Liberté
De cette liberté pourtant jamais fugace
Mais toujours pourtant déjà enfuie
O Forêt des âmes amies
Je viens me reposer en ton ombre
Ton Eternité m'apaise
Les torrents de larmes et de sang
M'inondent pourtant de plénitude
Car je vis au pays des Hommes Libres
Il me semble porter toujours
Le poids de ta tête sur mes genoux
Il me semble poser encore
Une main consolatrice sur ton cou
ET TE SOURIRE A TRAVERS LE FEU
Melina Nilles