Voleurs d'arc–en–ciel
Amour, crois–tu bien que nos âmes se déferont quand les éléments s'épouseront dans tous les décors et crois–tu que la vie s'étale de tout son long alors que plus jamais la nuit ne s'oubliera dans
son aurore !
Regarde au loin cette nouvelle étoile qui s'annonce à l'hiver comme le chaud au froid, entends résonner l'absence tumultueuse de la mer sourde et des tempêtes neigeuses... crois–tu bien que la fièvre nous saisit lorsque nous nous tournons le dos et que croyant nous écarter nous nous collons au mot qui chaque jour s'enrichit de plus belle comme la joie de renouer nos éternelles amours !
Amour ah que je tremble et que j'ai beau et que je t'aime au–delà des continents de nos merveilles et de nos différences, et regarde encore comme tu ne sais pas tout lorsque Dieu te récompense en t'accordant cet incroyable présent dont tu ne saisis pas le sens ! mais prends prends prends prends ce doux trésor qui se permet la permanence quand la transe nous saisit de ne plus trouver refuge dans la patience, prends cette offrande divine et magnifique, ce cadeau de la vie Du Paradis et de mon coeur.
Sache encore que plus jamais tu ne pourras être le même quand embelli d'un tel azur tu te verras devenir ciel pour m'offrir le soleil et les étoiles en clair de lune et me bercer dans le zéphir de ta passion si brûlante que je fonds à chaque instant sous ta contrainte délicieuse... Ah que je suis bercée de ta présence et les bras de ton désir m'enserrent avec tant de pudeur que je frémis sous les attaques de ton regard qui par–delà les nuages m'éclairent comme le phare vers le grand large.
Amour ne crains pas de retourner en solitaire sur nos rivages ni sur les plaines florissantes de nos rencontres impromptues, ne crains pas de me perdre car à jamais je est tu et tu es moi Alors donnons–nous la main par–dessus les toits pour la promenade du siècle au printemps de tous les temps et de toutes les conquêtes...
et puis tant pis si nos rendez–vous ne se déroulent pas sur Terre et tant mieux si notre tendre guerre notre doux duel se passent des armes usuelles car nous vivons d'amour et de joie en sirotant l'hydromel de nos larmes mêlées au miel et nous volons l'arc–en–ciel pour en faire un feu de bois de roses au lever de tous nos matins...
et puis je sens Ce souffle divin qui nous appelle
Alors je te dis viens viens viens mais tiens–toi bien, et dans l'abandon laisse couler ta flamme à l'horizon et sèche les perles de tes yeux dans l'océan qui te réclame en cris de tourterelle écartelée quand elle se pâme.
Sissi, la Vraie