Mon ami,
Ta voix si douce
Chante pour ma joie !
Ta voix, ta voix
Que je n'ai jamais cessé
D'entendre ni d'espérer :
Tant d'espoirs et de force
Tant de désarrois et de quête...
Ta voix, mon ami,
Est à mon oreille
Comme un murmure de promesses,
Des promesses tenues
Dans la multitude de nos pensées...
Dans la plainte de nos violons
Accordés,
Dans la beauté céleste
Des souvenirs fidèles –
Translucides d'Eternité...
Mon ami,
Que puis–je donc t'offrir
Hormis ces quelques mots ?
Mots versés comme larmes,
Hémorragie de mon âme...
Et ma plume trempée
Dans mon sang d'arc–en–ciel
Danse sur le papier
S'incline et soubresaute...
Que puis–je donc t'offrir
Mon ami,
Hormis ce coeur tout chaud
D'une fille qui, jadis,
Entreprit un voyage ?
Un voyage si beau,
Merveilleux mais terrible,
Dont elle ne reviendra jamais !
Un voyage au pays d'un amour idéal,
Un voyage au monde
De la fraternité,
Au monde du courage –
Et de la lâcheté ;
Un voyage au fin fond
De ses rêves...
Et de ses cauchemars.
Un voyage au pays de la raison,
Au jardin de la folie,
Aux confins de l'authentique :
Là où l'océan
Aspire les larmes de la Terre,
Là où le lac
Fait rejaillir la source,
Là où le volcan
Crache un feu de glace
Et là où la glace
S'évapore en nuages !
Un voyage où la terre
Brûle avant l'orage,
Où la lumière pleut
Comme un torrent d'espoir :
Et là dans ce pays,
Dans ce monde,
Dans ces couleurs
Où tout s'éclabousse...
Où tout s'explose...
Où tout se contredit...
Les oiseaux ont appris
A survivre.
Tous les oiseaux sont libres
Et ceux, les malheureux,
Qui n'ont pu s'envoler
Ont préféré lutter
Jusqu'à la mort...
Ils chantent encore !
Ils chantent pour la Paix
Ils chantent pour la Vie
Cette musique, tu la connais :
C'est la tienne, mon ami...
*composé dans un village du sud quelque part sur la terre, le 24 Janvier 2001 à 3 heures et 40 minutes du matin*
*A*toi*Marcel* et *à*tous*les*amis*...